Nouvelles tensions lundi soir en périphérie bruxelloise. Une dizaine d'activistes flamands ont été interpellés, dès l'ouverture de la séance du conseil communal de Wezembeek-Oppem, alors qu'ils protestaient bruyamment contre le fait que quelques conseillers s'exprimaient en français.
Parmi eux se trouvaient notamment le député Bart Laeremans et le sénateur Jurgen Ceder, du Vlaams Belang. Tous les activistes ont fait l'objet d'une arrestation administrative.
A l'extérieur de la salle, une centaine de personnes ont manifesté à l'initiative du Voorpost, le groupement estudiantin nationaliste du Katholiek Vlaams Hoogstudenten Verbond (KVHV).
Le conseil communal a débuté avec la prise de connaissance de l'arrêté du ministre flamand Marino Keulen sur la non-nomination de François Van Hoobrouck comme bourgmestre.
Protestation bruyante
Lorsqu'un conseiller francophone a voulu expliquer en français que l'arrêté n'était pas démocratique, une dizaine d'activistes se sont immédiatement levés pour protester bruyamment.
Ils ont été éloignés sur le champ par la police. Le président du Vlaams Belang, Frank Vanhecke, se trouvait également dans la salle, mais est resté assis.
Lorsque le calme est revenu, le bourgmestre Van Hoobrouck a abordé le deuxième point: la prise de connaissance de l'annulation par le ministre Keulen d'une motion concernant la nomination des quatre bourgmestres des communes à facilités.
Une conseillère a demandé en français pourquoi elle ne pouvait pas s'exprimer dans sa langue. M. Van Hoobrouck a répondu qu'il était obligé d'appliquer la directive flamande stipulant qu'on devait parler en néerlandais, même si lui-même n'était pas d'accord.
Deuxième incident sur fond sonore de « België barst »
Un second incident s'est ensuite produit après 21h00. Lorsqu'un conseiller francophone s'est une nouvelle fois exprimé en français, des activistes flamands se sont à nouveau levés dans la salle pour protester.
Parmi ceux-ci se trouvaient entre autres Frank Vanhecke, président du Vlaams Belang, et Marie-Rose Morel, députée du parti d'extrême droite au Parlement flamand. Ils ont à leur tour été arrêtés administrativement.
La séance s'est ensuite poursuivie tant bien que mal, alors qu'une centaine d'activistes flamands qui se trouvaient à l'extérieur scandaient des slogans séparatistes tels que "België barst", qui étaient clairement audibles dans la salle.
bron: rtl (nergens in Vlaamse media iet of wat deftige berichtgeving hierover)